Jean Pierre Mocky

Publié le par Florence Bardon Berthoux

Jean pierre Mocky sera au salon le samedi après midi


L'auteur :

Avec 50 films et 2 livres à son actif en 50 ans , M le Mocky n'est pas maudit. C'est un « anartiste » heureux et pourtant furieux : ses quatre derniers films sont « interdits » des grands circuits de distribution. Et pourtant, il continue à tourner ce qu'il lui plaît, comme un résistant invulnérable. Il est le pot de terre contre le pot de fer, le David de la fronde contre le Goliath de la finance. A son actif, des films cultes comme Solo et LAlbatros, des films à gros succès comme Le Miraculé, Un drôle de paroissien , La Grande Lessive, Les Saisons du plaisir , des brûlots politiques à scandale comme Une nuit à l'Assemblée nationale , des films censurés comme Les Ballets écarlates sur la pédophilie des puissants. Jean-Pierre Mocky est le seul cinéaste français à avoir, de son vivant, son œuvre intégrale en collection DVD (Pathé). Jean-Pierre Mocky est l'auteur de deux livres à succès : Mister : Gentleman gangster et M le Mocky.


Le Livre

Document

Champion toutes catégories du cinéma indépendant, Mocky démonte le système qui tend à paralyser les cinéastes créateurs et étouffer les films originaux et subversifs. Il le démasque en tirant les preuves de son expérience personnelle et des rencontres qui ont jalonné sa vie. Il ne se pose pas en victime, mais en combattant. Le lecteur appréciera ses déclarations d'amitié à ceux qui lui ont tendu la main avec des correspondances inédites d'hommes politiques comme Jack Lang, Jacques Attali, d'acteurs célèbres comme Fernandel, Bourvil, Michel Serrault, Louis de Funès, Francis Huster, de réalisateurs comme François Truffaut, d'écrivains comme Raymond Queneau, Jean Cocteau, Hervé Bazin, Marcel Aymé, Frédéric Dard. Mais il applaudira aussi les quatre vérités et les piques qu'il assène à ses ennemis. Comparaissent à la barre des accusés : les censeurs affublés du titre d'« eunuques du palais », les critiques de cinéma appelés les « chacals », producteurs-distributeurs catalogués de « rapaces » sans oublier les gaspilleurs, les derniers de la culture, les tricheurs des avances sur recette... Il met également à nu la parodie des Césars, la muflerie des décideurs envers les artistes, la fumisterie du cinéma d'art et d'essai ou les secrets du casting.
Le septième art est devenu une industrie. Mocky en demeure un compagnon artisan prompt à dénoncer la censure économique qui tue la liberté de création. Il pardonne aux hommes mais condamne le système. Il reste cependant optimiste : dans une lettre à jeune cinéaste, il guide la relève vers ce métier semé d'embûche, mais comme lui a écrit Cocteau, « la bravoure finit par payer ».
Le témoignage irrésistible d'un artiste libre qui retrace son parcours de combattant dans la jungle du cinéma.


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